CADAVRES EXQUIS
Harumi KAZEHANA, illustrations & peinture
Exposition samedi 23 et dimanche 24 Novembre,
Vernissage le Vendredi 22 novembre à partir de 18H30 suivi d'une LECTURE de nouvelles de Baldomero Lillo par Paul Bétous
L’évènement
Si le sens de la vie est une énigme que l’Être Humain n’a de cesse de s’expliquer, la
Vie n’a qu’une seule direction : la Mort. Ainsi, cette dernière peut dire à la première sur les murs mexicains : « Prends toute l’avance que tu voudras, je sais qu’un jour je te rattraperai ! » Les morts prennent, quant à eux, des directions diverses et variées selon les cultures et les sensibilités. Et quel moment serait plus propice à en apercevoir quelquesunes, d’hier et d’aujourd’hui, venues du Mexique, du Chili, de Biélorussie et de France, que le mois de novembre qui s’ouvre, dans nos contrées, avec la Toussaint et la fête des morts ?
L’artiste-peintre nippo-mexicaine Harumi Kazéhana nous dévoilera un visage étonnant de la société mexicaine face à la mort grâce à ses ravissantes et insouciantes Calaveras, vivant et agissant comme des gens communs. Ces cadavres exquis et satiriques viendront rendre hommage au précurseur de ce mouvement pictural, le graveur José Guadalupe Posada dont l’oeuvre est devenue symbole de l’art populaire et de l’unification culturelle du Mexique.
La fête des morts n’en est pas une pour l’écrivain chilien Baldomero Lillo qui, dans sa nouvelle naturaliste Veillée Funèbre, nous fait vivre un infanticide tragique. Il nous prévient, pourtant, dans son conte métaphorique Irredemption, que la place du mort dans l’au-delà chrétien dépend étroitement de son comportement sur Terre, soumis qu’il sera au « jugement particulier » devant le tribunal divin. Ce ne sont pas leurs actions, mais les circonstances de leurs décès qui condamnent les âmes des jeunes filles slaves innocentes à devenir des roussalki et à errer sur Terre, comme nous le conte l’autrice et illustratrice biélorusse Hannah Prashkevitch dans la La Légende de la Roussalka. Ces trois textes lus, Paul Bétous finira par sa nouvelle gore À l’ombre des verts cañons, inspirée par l’un de ses voyages au Brésil. Venez donc, sans crainte et sans tabous, errer au milieu des défunts, car, comme nous prévient Octavio Paz, « Une société qui nie la mort, nie la vie ».
L’artiste-peintre
Née à Mexico, de père japonais et mère mexicaine, Harumi Kazéhana est une artiste-peintre autodidacte. Son œuvre joue entre le riche folklore de son pays natal et la rigueur calligraphique japonaise. Par une minutie pure, chaque relief et chaque texture deviennent les protagonistes de ses œuvres dans lesquelles chacun peut y plonger, à sa manière, à la recherche des fragments les plus dissimulés. C’est elle qui imagine et esquisse les créations de l’atelier KAZÉHANA & TUILLIÈRE à Vaux/Mer.
Le lecteur
Paul Bétous est titulaire d’une licence en anthropologie et du Diplôme d’Étude sur l’Amérique Latine ? délivré par l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine, mais c’est par le théâtre qu’il s’est lancé dans la traduction grâce à la nouvelle Inspecteurs du chilien Roberto Bolaño, qui était mal traduite, à cause de l’espagnol particulier au Chili. Il est également le cofondateur et le gérant de la maison d’(auto)édition collaborative Lettres Ailées.
La maison d’(auto)édition
Les textes lus au cours du vernissage, Veillée Funèbre, Irredemption et La légende de la Roussalka sont édités par Lettres Ailées (https://signature-numerique.fr/lettres-ailees).
Lettres Ailées, maison d’(auto)édition collaborative, a été fondée en 2018 pour permettre aux artistes indépendant·e·s de publier leurs œuvres dans une structure éditoriale faite par et pour eux.